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22 mars 2009 7 22 /03 /mars /2009 16:17
A toi qui ne comprends pas pourquoi,

Je pense que tu vas trop loin dans les spéculations que tu fais en ce qui concerne mes pensées et réflexions.
Ne t'inquiète pas, ya pas grand chose qui te concerne, à vrai dire, il n'y a que le dernier petit truc qui a suivi la mise au jour de mon ptit coin de paradis. Et dans ce dernier, je ne suis pas si cruel que j'ai voulu le faire entendre hier soir.
Je n'ai jamais eu quoi que ce soit contre toi ou quiconque de la famille. Toutes les choses auxquelles je réfléchis sont soit universelles, soit profondément ancrées dans les relations humaines que j'ai dans la vie.
C'est pas la peine de te tracasser et de croire que je te cache des choses. Seulement la réaction que toi ou papa avez pu avoir sur ce petit bout de rien m'a un peu dérangée. J'ai été surpris dans ma cachette secrète. ça doit te paraitre très enfantin et peu mature, mais j'aime bien cet endroit dans lequel je laisse aller mon esprit. Après, j'étais bien content de vous montrer ce que j'ai écris, j'étais géné par la "fierté" que ça a causé, mais je crois que ce qui m'a le plus dérangé, ce que j'ai eu l'impression que tout le reste a été oublié. Que ce que j'ai écrit est parti à la trappe, que tout ce qui comptait dans ce dévoilement n'était qu'une affaire de "style" ou de (faux) "talent caché".

Pour parler d'autre chose, j'ai l'impression que tu crois toujours que je me méfie de toi, ou que je fuis, ou que je me cache. Méfier: non; fuir: ça arrive quand j'ai pas la tête à discuter de quoi que ce soit; cacher: tous mes écrits sont cachés, mais rien n'est inatteignable.

J'espère que t'es contente parce que je viens de te faire un écrit rien que pour toi, celui-là aurait sa place dans mon top 5. Oui il fait parti de ce que j'ai pu faire de mieux. Et ils ne sont pas beaucoup les articles que je considère comme pouvant figurer dans le top-5 des écrits les mieux foutus.

Je peux te dire quels sont les types d'écrits que je publie, mais je me garde le contenu pour moi et les yeux qui sauront lire mes âneries. J'ai écrit de la poésie, en anglais, en français, des textes pour des chansons en français et en anglais. Ce sont des écrits avec un minimum de style, mais peu dignes d'un top-5. J'écris des lettres, j'ai d'ailleurs eu comme idée de faire un recueil épistolaire, mais j'ai une panne en ce moment. Je suis en train d'échouer ma troisième nouvelle (aucun intérêt, et aucun style). Non, je n'ai pas un problème d'estime, j'ai fait lire ces torchons... et les gens savent qu'il ne faut pas me contredire quand je dis que c'est tout pourri ce que j'écris. La plupart des choses que j'écris sont des articles de réflexions sur des grands thèmes de l'humanité, l'argent, la religion, les choix que l'on fait (ou pas),... J'ai pendant quelques temps souvent repris des thèmes d'actualités, mais je n'ose plus mettre mon esprit la dedans de peur de me perdre dans l'extrémisme utopique à rêver d'un monde sans argent, sans voyoux, sans police.

Au final, je pense qu'il y a très peu de gens qui lisent vraiment ce que j'écris, mais leur avis m'aide à mieux comprendre ce qui se passe, et pourquoi certaines personnes agissent d'une certaine manière dans certaines situations. C'est marrant de voir que depuis le tout début que j'écris, et au fur et à mesure des années, mes points de vue s'affinent, c'est certainement grâce à ces personnes avec qui je ne peux pas toujours parler aussi facilement que je n'écris. En famille, c'est différent, jvous parle de tout, et vous devez certainement déjà savoir les 9 dixièmes de ce qui est présent dans mes écrits.

J'écris plus facilement que je ne parle, et certains de mes amis l'ont enfin compris. J'ai aussi beaucoup besoin de penser et de réfléchir pour éviter d'être mort-vivant, ou plutot vivant-mort. Je pourrais encore écrire des kilomètres pour t'expliquer pourquoi j'écris. Ce que je dis est incomplet j'en suis sûr, à chaque nouvelle phrase que j'entamme, un nouvel aspect se présente à moi.
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U
<br /> <br /> Ceci ou cela.<br /> <br /> <br /> <br /> "Quel drôle d'endroit", dit-elle, retraçant mentalement, quelques mètres plus loin, les lignes blanches, droites et granuleuses qui quadrillaient le sol. «Dis plutôt que tu n'aimes pas » «Je t'avoue que non, en effet, ce paysage me fait de la peine à voir. Pour un peu on se sentirait romantique et nostalgique d'un lieu qui n'a jamais existé Comme cela devait être beau avant !. Et la foreuse mécanique qui a élu domicile dans mon ventre se mettrait à palpiter et à vriller, et là on tomberait dans … ». Pour des raisons autres que physiques (le pincement de la commissure expliquait ça avec éloquence) sa lèvre supérieur s'écroula avec un mouvement déconstruit, alors qu'à l'horizon, toujours si pratique dans ce genre de circonstances, une lune marbre, gelée, soufflait sur la place une poussière que l'on aurait dit d'argent. « Tu as des silences plus écrasants que le rocher de Sisyphe,… » Les bras figés contre la taille, mais contre toute attente, nullement cambrée et les mains ouvertes, une paume tournée une vers les réverbères, un autre poignet, semblait-il à des kilomètres de là, ballant. Des mots qui sortent comme des cordes sur lesquelles on tire sans répit pour sauver un noyé ou pendre un pale. «Tu ne comprends pas. Le fait de te voir me … », et elle haleta et son souffle se changea, ou plutôt se réveilla en un tumulte monochrome. « Du calme, ma soeur, nous ne sommes pas là pour ça. Tes intonations sentent le mauvais sommeil et l'air qui sort de ta bouche (car il fait froid, assurément) cherche comme un deuxième souffle une fois expulsé » «Tu penses que je joue la carte de la poètesse ? » « Tu la joues, et plutôt mal, je pense» « Avec raison, mais grâce à ce diable de détachement (Regard qui s'allume comme un réverbère) le bercement crépusculaire, l'atmosphère de loup dans laquelle je respire ne va pas se changer pour autant en simple « place un soir d'hiver », car tu sais que ce n'est qu'un mot, « poètesse» , dans une langue incompréhensible pour moi, je joue le poète comme d'autres misent sur le 6 rouge et attendent avec les yeux ronds que la mécanique de la roulette leur réponde. Les poètes sont de grands illusionnistes, c'est connu et je n'échangerai pas le feu de ma cheminée contre celui qui peuple les yeux du plus illustre maudit. Ton caillou de Sisyphe m'écrasera avant que je croie en cela » En un mouvement lent, ils plongèrent et retirent non sans colère leurs yeux de leurs vis-à-vis. « …» D'un commun accord, ils s'assirent, comme gravitant lentement vers le sol et trouvèrent l'adéquate position : chacun d'un côté d'une ligne blanche. Simple paravent émotionnel, et puis il y allait avoir un espace à peupler. Réfléchissant à la manière dont ils allaient ajuster leurs tenues, lisser les plis de la veste ou ébouriffer leurs cheveux en un lent mouvement, éventuellement dubitatif. Même les quelques brins d'herbe, qui valaient subitement toute la les forêts de chêne, chantaient « Star's fading » et le sable, quelques miettes de nuit qui voletaient, autant de petits sémaphores dans la nuit urbaine, miroitaient d'impatience. Une voix venteuse charria des paroles : « Dans certains moments, et cela semble oppressant, les mots disparaissent. Je ferai des phrases aussi courtes aussi longtemps qu'il le faudra pour acquérir la certitude que je ne vire pas dans le romantisme, car dressée les cheveux au vents, un violon sur l'épaule en tête à tête avec la nuit, je me sentirais aussi exceptionnelle qu'un vieux quignon de pain en tête à tête avec une tasse de café» Le silence avait œuvré et allumait sa lampe de feu dans les deux corps. Les cloches se taisaient dans un murmure de bronze, le dernier des 24 heures, le jour s'était définitivement évanoui. Comme une explosion du ventre lunaire, le ciel s'emplissait inéluctablement d'un noir que l'on aurait pu qualifier d'impénétrable si l'on avait voulu tremper le quignon dans le breuvage. Alors disons « d'un noir semblable aux plus périlleuses des tasses de café ». Dans le quadrillage blanc de cette place surréaliste, éprouvés, ils … « Ils Quoi ? Ne joue pas au conteur. Tu sais que je le suivrais au bout du monde, en dépit de cette autre partie de mon être que tu ne présentes pas dans tes mots. Ils quoi ? Que faisons nous ? Tu allais dire Ils Luttaient ? Sûrement pas. Il suffit de regarder cette lueur argentée dans la poussière mêlée de craie. Ca me fait mal au ventre. Que du sens, que du pathétiquement beau. Il serait faux de prétendre, narrateur, qu'il y a une once de réalité dans cela. Autant me tuer. C'est la plus bête des poignées de main avec la folie. C'est ouvrir un soi disant troisième œil en payant le prix des deux avec lesquels j'aime je pleure et je fusille. Que l'on m'amène plus qu'une métaphore ici, et je pleurerai de mes vrais, grands yeux. Sans révolte, sans faille dans ce paysage attendu, Je serais comme une grotesque rêne de paille sur un champ de blé. Plutôt partir immédiatement que d'entendre une seule fois que je lutte ici contre un destin écrasant ». Se relevant avec hésitation, les semeurs de vers des places vides, le vent jouait sur la lune comme sur un instrument. Alors il se passa quelque chose de singulier. D'un regard et d'un mot sans vie, à peine énoncé et terminé dans un souffle, ils se mirent d'accord pour que les étoiles redevinrent des astres, et le gisement d'herbe redevint une illusion flottant sur la pierre, et tout autour d'eux et la tension de l'un à l'autre et d'eux au monde redevint ceci ou cela … Longtemps il ne reste que deux paires d'yeux ronds, et un parfum de terreur qui découpait les rectilignes blanches. Puis, « Relevons-nous, veux-tu bien ? La poètesse s'endort et la culpabilité me ronge à présent. N'aurions nous pas pu peupler ce monde de quelques lignes de plus importantes affaires ? Tu sais, dans le refuge mental, les monstres et les ombres sont épinglés comme sur un mur en osier. Cette indifférence me brûle. Nous aurons parlé de quadrillages, de poussière argentée, il me semble, et d'autres choses, mais où est le monde dans notre récit ? Comme de petites icônes sans vie. Réellement, je ne suis pas heureuse pour nous, et je ne le suis pas pour moi. Me laisseras tu écrire quelques mots, non pas une fin ouverte, mais essayer, simplement, de rallier ce dialogue saugrenu à un sentiment ? » « Nous n'aurons pas pu évoquer alors bien d'autres sujets, répondit-il enfin. Dessiner le mot « orage » et l'appliquer sur nos cœurs, et voir si cela s'accordait ou non. Et de la peur sans autres mots ni adjectifs, car on en ferait un objet esthétique, alors que, réellement, celle-ci m'ôte toute envie de peindre. Comme de me pendre, nous ne pourrons pas trouver de mots pour la dépeindre. Ceux-là, peurs et révoltes nous suivent, nous brisent et nous lavent, et inutile en disant cela de lever les yeux vers les naissantes étoiles. De l'injustice et de l'indifférence, je n'arriverais pas à triompher dans une préface, et elles couleront entre ces lignes, laissant peut être un amer parfum à la page noircie. Car c'est dans les interstices et entre les mots qu'elles vivront. Dans le froid, il y aura la difficulté de se tendre vers l'autre. Dans la poussière argentée (oui c'était bien cela) il y aura la pénible contemplation résignée. Tout ce dont je n'ai pas pu te parler, car je ne te croise ici qu'au détour d'une page. Regarde moi et ce silence deviendra libérateur. Pour ce soir, il ne reste plus … « Ah … oui. Ca me revient maintenant « A courir, et s'embrasser, et se révolter sans le secours de la lune, à regarder au-delà du fleuve, et une tasse de café brûlant à serrer entre les mains. Etait-ce bien cela ? »<br /> <br />
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R
Ecrire comme ça vient, écrire pour dire les choses que tu n'arrives pas à dire oralement. Ecrire pour combler plein de choses, ecrire pour te libérer. Tout le monde ne  comprend pas tout ça.. ce n'est pas un talent juste une façon de s'identifier par ce moyen. Y'en a qui chantent, y'en a qui dansent, et d'autres écrivent. On se cache peut-être mais c'est souvent justifié, on est comme ça. on n'y changera rien. On s'autocritique souvent car on n'écrit pas pour plaire, on aligne nos pensées dans le désordre , ya rien de plus simple. Ce qui peut paraitre bien écrit l'est mal pour nous. On cherche pas à plaire mais juste à se faire entendre et surtout se faire comprendre..
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